Ils étaient montés à Linz, trois hommes d'une trentaine ou quarantaine d'année, au teint halé,
vêtus commes des paysans partant au marché, avec des bagages bien bourrés.
Ils parlaient bruyamment et joyeusement entre eux et vers l'heure du midi, avaient déballé
leurs victuailles, charcuteries, diverses choses : je pense qu'ils devaient être yougoslaves, certainement des ouvriers agricoles allant effectuer un travail saisonnier, ou en revenant, ou
encore allant en effectuer un autre ...
Ils mangeaient de bon appétit, coupant la boustifaille sans ménagement, au
couteau.
Ils nous proposèrent à la fin de leurs agapes un petit coup de leur boisson d'enfer qu'ils
buvaient goulûment se repassant la bouteille, au goulot.
Nous refusâmes poliment, avec le sourire, qu'ils nous rendirent,
grâcieusement.
Puis nos regards se perdirent dans la campagne qui fuyait au dehors , se renouvelant sans
cesse, au rythme cadencé du train ...
Depuis Vienne, le paysage défilait rapidement et nous avions pu admirer une heure auparavant
l'Abbaye de Melk, une trentaine de kilomètres après Sankt Pölten, gare où le train s'était arrêté.
Ce monastère était un magnifique et imposant bâtiment d'aspect baroque, de couleur
ocre, flanqué de deux longues ailes.
Rappel : toutes les photos publiées sur ce blog sont des photos effectuées par moi-même et m'appartiennent donc en propre
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l'Abbaye de Melk, cliché personnel pris par moi depuis le compartiment du train |
Pendant longtemps sa silhouette remarquable domina l'horizon, puis s'amenuisa progressivement,
pour finir par se fondre dans le vert du paysage, et disparaître au hasard d'une courbe de la voie ....
Nous ramenions de notre séjour d'une semaine à Vienne de beaux
souvenirs.
Une semaine plus tôt, nous étions partis de Paris gare de l'Est, passant par Stuttgart,
Mannheim, Munich, Salzbourg, Linz, pour arriver à Vienne aux alentours de midi.
Nous trouvâmes rapidement non loin de la Gare un hotel bon marché situé au
bord d'une artère où les voitures s'en donnaient à coeur joie.
Il fallait redoubler d' attention en traversant.
A l'aide d'un plan nous trouvâmes rapidement qu'il fallait emprunter la Mariahilferstrasze
pour rejoindre la Babenbergerstrasze, puis passant devant l' Ecole d'Equitation Espagnole, la spanische hofreitschule, nous atteindrions le Graben.
La Pestsäule cliché personnel |
Cette semaine du moi d'août 1975, nous fîmes chaque jour ce trajet à pieds, revenant parfois
en transport en commun, mais la circulation à Vienne était difficile car le métro était en totale refonte : beaucoup de rues et d'avenues étaient éventrées et barrées : même pour les piétons la
circulation était difficile.
Sur les bords du Danube cliché personnel |
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Eglise Saint-François d'Assise aout 1975, sur le bord du Danube à Vienne , je me souviens que ce bateau de plaisance, amarré au quai,
que l'on voit là était un bateau soviétique. CLICHE PERSONNEL |
On voit cette église dans le célèbre film "Le troisième Homme", en fond derrière un pont qui enjambe le Danube : ce pont devait se situer à la limite d'un secteur : en effet Vienne était comme Berlin divisée en quatre secteurs alloués aux Britaniques, Américains, Français et Soviétiques.
Très bon souvenir de ce film lugubre.
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Depuis le "Belvédère" cliché personnel |
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Le Belvédère cliché personnel |
Dans la Grande Roue du Prater cliché personnel |
L' Hotel de Ville cliché personnel |
Karlskirche cliché personnel |
L'Opéra de Wien, au milieu des travaux du métro : cliché personnel |
Depuis les toits de la cathédrale Saint-Etienne cliché personnel |
Nous passâmes un bel après-midi dans le village de Grinzing où nous emmena un bus qui
n'en finissait pas de grimper dans ce village pittoresque incorporé à Vienne. cliché personnel |
Schonbrunn cliché personnel |
Le Parlement cliché personnel |