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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 22:50
Donc, cette mi-septembre 1970 retour au Quartier , visite de Maman et d'Elizabeth, et retour au train train
de la vie de Caserne, la vie d'appelé bien entendu.

Je me souviens d'un sous officier d'un des pelotons, qui  abusait de son autorité .

J'eus moi-même l'occasion en août 1970 d'être dans son collimateur : c'était quelqu'un de peu causant
et qui avait la manie de brimer les appelés du contingent .

Ce n'était pas la tyrannie de mon sous off, au fond pas mauvais bougre et qui me menaçait parfois de me
virer pour me faire affecter à un peloton de combat quand j'avais l'audace de lui dire qu'il me faisait chier.
Mais qui après , oubliait tout ...
Non c'était plus inquiétant ...

Dans le peloton ou ce sous officier était affecté, c'était le summum et quelques uns de mes camarades de
l'escadron vivaient l'enfer.

Il s'agissait de harcèlement moral et d'abus d'autorité.
Particulièrement sur un appelé et cela se termina mal : celui-là fit plus que se révolter et fut mis au trou pour avoir frappé un supérieur : quand au sous officier, on ne le vit plus.

Ceci s'est passé je pense entre deux manoeuvres probablement en octobre 1970 .

Quant à notre camarade, j'eûs indirectement de ces nouvelles, par d'autres, suite à un stage de tir effectué par
les pelotons de combats dans un autre régiment où il avait été affecté.

.....


Un autre incident, beaucoup plus grave qui eût lieu, je crois à la mi-octobre , alors
que notre Escadron, le premier, était à nouveau de semaine régimentaire.

Je vous l'ai dit, cette semaine là les corvées générales étaient pour nous : nous devions fournir la garde, les
corvées de poubelles, la plonge au réfectoire, et aussi d'ailleurs certains autres services de l'ordinaire,
comme la discipline entre les tablées et celle de l'accès au  self, car il y avait la queue.

Il y avait le service de la Police Militaire à assurer : l'Escadron fournissait le véhicule, une Jeep, un sous
officier et deux appelés, dont un conduisant le véhicule : le but de cette Police  était de s'assurer que les
militaires en quartier libre, c'est-à-dire qui sortaient en ville une fois la journée terminée, ne jouaient pas les
trublions, et n'importunaient pas la population civile...

Donc un soir que nous étions Escadron de semaine, alors que j'étais dans le couloir près de notre chambrée,
j'entendis un véhicule, une jeep qui faisait sur le bitûme du Quartier, en face du Poste de Police, sous le
drapeau, des accélérations suivis de freinages puissants.

Je n'étais plus le seul à observer la scène depuis les fenêtres de notre escadron, tout le régiment désormais
regardait.


Nous reconnûmes bientôt au volant de la Jeep, notre lieutenant en premier, qui après ces accélérations et
freinages, descendait du véhicule et regardait la Jeep de loin, puis observant par dessous le train avant.

Des copains descendirent, pour voir et,
nous apprîmes que la Patrouille en ville avait eût un accident et que deux de nos camarades étaient blessés.


On disait aussi que : "la Jeep tirait à gauche, le Lieutenant en premier,  voulait en avoir le coeur net avant
de voir sa responsabilité mise en cause."

Dans le quart d'heure suivant, je fus convoqué au bureau du Lieutenant, avec mon sous off qui traînait par
là, n'étant pas chez lui puisque nous étions de semaine ...

La soirée serait longue et ne manquerait pas de rebondissements.

...

J'étais convoqué pour rédiger le rapport de l'accident : ce rapport devait être le récit des évènements par le
pilote de la Jeep.

Le premier rapport établi , version du pilote titillait le Lieutenant car il était en contradiction avec le
comportement du véhicule, tel qu' il ressortait après les essais sur le macadam du Quartier.

Cependant l'accident était grave, car un véhicule civil et ses deux occupants avaient été gravement
accidentés.

La première version du rapport interne d' accident fut  que dans un virage, le pilote de la jeep s'affolant
freina, et donc que cette dernière fut déportée sur la gauche, entrant en collision avec la voiture en face.

Mais cette version ne tenait pas, ayant été prouvé juste après, au sein du Quartier que la Jeep ne tirait pas
du tout à gauche au freinage.

D'autre part, le conducteur commençait à avoir l'habitude de la Jeep, et on ne voyait pas pourquoi il se
serait affolé.

Après beaucoup d'interrogations, le pilote avoua que, le sous off de patrouille, jugeant que tout ça n'allait pas assez vite appuya avec son pied gauche sur l'accélérateur de la Jeep, provoquant son déport dans le virage.
 
Le Lieutenant avait vu juste ...
 
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