Longeant le quai Saint Pierre après avoir constaté que le travail de restauration du bief de l'écluse Saint-Pierre était terminé, j'eus envie, voyant des visiteurs y entrer et en sortir, de visiter l 'Espace EDF du Bazacle, situé au bout de ce quai, à deux cent mètres de la place, vers l'aval du fleuve.
Ici nous sommes à l'intérieur de l'Espace EDF : l'entrée le le bout du quai Saint Pierre sont de l'autre côté |
L'entrée en est gratuite, et dans des plages horaires très larges : le hall d'accueil passé, on franchit une porte et on accède à une structure de bois et de métal en plein air surplombant le fleuve, ce qui donne l'impression d'être sur le pont d'un navire, d'autant plus que l'eau de la Garonne est brassée par un système de canalisation et de grilles car nous sommes dans une centrale hydraulique de production d'éléctricité.
Ci-dessus, depuis l'Espace EDF, vue sur la Garonne, le Quai Saint Pierre, et le Pont Saint Pierre |
Ci-dessus vue sur le début de la chaussée du Bazacle |
Ci-dessus la chaussée bien visible et l'eau ne passe même pas par dessus |
Ci-dessus la chaussée bien visible et l'eau ne passe même pas par dessus |
Le regard est accroché de suite par une sorte de roue métallique : on s'y cogne presque : de forme intermédiaire entre la coquille d'escargot géant et l'hélice de bateau, une notice (il y en a beaucoup) nous apprend et je cite l'esprit de l'article "" qu'il s'agit d'une turbine "Pelton" moulée d'une seule pièce pour résister aux contraintes et non pas usinée, utilisée exclusivement dans les centrales électriques de "haute-chute" en montagne, recevant dans ses "augets", qui sont tous ces bassinets périphérant la turbine, l'eau acheminée depuis les lacs de haute montagne par des conduites forcées.""
La turbine Pelton, à hauteur d'homme |
Je regardais le fleuve : son niveau, très bas, ceci saute aux yeux quand on voit que la chaussée du bazacle n'est plus franchie par une
eau abondante : oui , l'hiver depuis début janvier est sec, des nuits fraîches, beau temps le jour sont notre lot quotidien depuis début janvier, et la température, pour un hiver est
particulièrement douce !
Il n'y a pas de neige en montagne.
Cela devrait changer d'ici quelques jours.
La rive droite rouge-orangée |
Mon regard parcourt les rives du fleuves jaune orangée rive droite, noir du fait du contre jour rive gauche côté ouest car le soleil
m'aveugle.
La rive gauche à contre-jour |
La Garonne bleu acier comme le ciel ne franchit pas la chaussée et une bonne partie du courant se dirige vers la centrale du Bazacle.
Sous nos pas "un dispositif visible en contrebas filtre l'eau du fleuve, grâce à un dégrilleur, sorte de "grand rateau" récupérant les déchets
flottant qui sont retraités".
Comme les eaux sont très basses, le lit du fleuve où affleurent les rochers en contrebas de la chute de la chaussée permet l'atterissage de nombreux
oiseaux : beaucoup de hérons sans doute.
Une notice encore nous renseigne sur toutes les variétés d'oiseaux du Bazacle, leur longévité.
Ainsi il y a des bergeronnettes, des martins pêcheurs, des rouge-queue, des milans noirs, des faucons crécerelles, des martinets noirs, des hérons,
aigrettes, poules-d'eau, canards colvert, le goéland leucophée et la mouette rieuse, le grand cormoran.
La passe à poissons permet aux poissons migrateurs qui ont crûs en mer de poursuivre la remontée du fleuve vers l'amont en contournant l'obstacle
infranchissable de la chaussée après qu'ils aient détecté le long de la chaussée le "débit d'attrait".
Un hublot permet un accès visuel à la passe : là au printemps on peut assister au spectacle de nombreuses espèces de poissons qui remontent le
fleuve : lamproie, la grande alose, la truite de mer, l'esturgeon d'Europe, le saumon atlantique et l'anguille jusqu'à l'estuaire de la Garonne.
Derrière ce hublot, la Garonne |
D' autres notices nous renseignent sur d'autres spécifités toulousaines, les anciennes constructions en bois, l'ancienne activité du pastel et le
pays de cocagne, les musées à visiter ... L'origine du terme "bazacle", les écluses, l'histoire des ponts, un aperçu de la violence des crues à travers l'histoire, la tour Taillefer, le dôme de
la chapelle Saint-Joseph, la mise en place des tours à bébés, le clocher de l'église Saint-Nicolas.
Au sous sol de l'Espace du Bazacle, nous sommes au dessous du niveau du fleuve .
Et dans ce sous-sol, l'expo continue |
Ya qualqu'un ? |
Il faut lever le nez pour voir le niveau habituel des eaux, mais actuellement il est bien plus bas |
A l'intérieur d' autres salles, au niveau de la rue , des maquettes, des animations sur l'énergie hydraulique, les variétés de poissons, et aussi
d'autres choses qui éveillent la curiosité à tout âge.
Cette visite m'a fait penser à celle que nous faisions les jeudi de notre enfance à Paris, au Palais de la découverte.